Ils sont là, vendredi matin, 9 heures, St-Jean dans le val d'Anniviers, l'anxiété est palpable, les rires nerveux. S'inscrire pour se confronter à sa peur du vide, est une démarche. Puis s'y rendre demande encore une énergie supplémentaire. Les participants se racontent, décortiquent leur phobie avant de partir sur le terrain. La clef du succès est l'exposition et la confrontation, premier excercice sur un pont ou gronde la Navisence, on demande qui ose se mettre de l'autre côté de la barrière, la plupart y vont.
Les choses se corsent au-dessus d'une falaise qui "paraît" pas très stable. Certains s'approchent, pour d'autres c'est déjà trop. On prend le temps, chacun y va à son rythme. Le pique-nique canadien est somptueux, des spécialités de partout, c'est délicieux. Puis départ pour le bisse des Sarrasins, les planches et les barrières permettent d'apprivoiser le vide progressivement, plus facile pour certains que pour d'autres. Puis la descente se transforme en challenge pour deux participantes qui ne font aucune confiance à leurs pieds. De retour à l'hébergement, une partie théorique pour comprendre le mécanisme de la peur. Si cette dernière est importante pour notre survie, elle ne devrait pas empêcher une personne qui n'a aucun problème physique et technique de marcher. Comme les deux réflexes sont la fuite ou le combat, les acrophobes préfèrent prendre la poudre d'escampette... La journée se termine par des excercices sur des planches.
Les excuses du jour: "je n'ai pas confiance en mes semelles", "pendant que tu t'occupes de moi tu parles à personnes d'autres"
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